One-Shot Story #4 - Tu n'es pas perdue...

Publié le par Perlune

Rachel était retournée plusieurs fois à la boutique pour jouer avec Brian. Jusque-là, elle n’avait gagné qu’une fois ou deux, mais le jeune homme l’avait rassurée :

 

« Je gagne plus facilement parce que j’ai fait mon propre paquet. Tu peux déjà enlever du tien de cartes qui te semblent inutiles et les remplacer par d’autres que tu as envie d’essayer. Avec l’expérience tu trouveras des trucs pour rendre un paquet vraiment efficace. »

 

Pour l’instant il lui fallait bien admettre qu’elle baignait dans le flou. Elle avait essayé de remplir son paquet de cartes puissantes, mais s’était vite rendue compte que leur coût d’entretien pendant une partie les rendait lourdes et difficiles à gérer. Elle admirait le génie stratégique de Brian qui arrivait à monter des coups redoutables avec une poignée de créatures toutes chétives. Alors elle avait essayé de remplacer les grosses créatures par des plus petites, mais ses dragons de feu, qui mettaient l’adversaire sous pression avec une puissance d’attaque inégalée et le forçaient à faire des sacrifices, lui avaient vite manqué. Elle entrevoyait de mieux en mieux l’importance de l’équilibre dans le jeu, et s’apercevait à quel point trouver une stratégie gagnante était un défi de taille.

 

Un jour, Brian lui avait confié que lui-même n’était qu’un joueur amateur, loin des grands joueurs de tournoi qui avaient connu d’autres jeux auparavant, et s’étaient précipités sur Dreamers CCG dès sa sortie, forts de plusieurs années d’expérience.

 

« A force de jouer à plein de jeux différents, ils peuvent apprendre les règles en quelques minutes, et voir tout de suite quels sont les bons coups à essayer. Ils ont même un flair pour repérer les bonnes cartes sans avoir joué encore leur première partie. Et quand ils se mettent à jouer régulièrement, ça ne fait qu’empirer... »

« Ils doivent avoir des cartes plus fortes, aussi... »

« Pas forcément. Certains paquets très performants sont faits majoritairement avec des cartes toutes simples, que toi ou moi avons déjà. Seulement les pro ne perdent pas leur temps (et leur argent) à acheter des paquets de cartes et à trier au fur et à mesure, ils consultent directement la liste des cartes disponibles, et vont chercher celles qui les intéressent dans des boutiques, ou sur des sites Internet, où on peut les acheter à l’unité... »

« Ah bon, on peut voir la liste de toutes les cartes qui existent ? »

« Bien sûr, elle est publiée sur Internet, ou aussi dans des magazines spécialisés. Il y en a à peu près trois cents actuellement. Mais il vaut mieux jouer, et tester toutes les cartes qu’on a, d’abord. Parfois, certaines cartes avec un gros potentiel ne paient pas de mine... »

 

Rachel acquiesça en songeant qu’elle n’aurait jamais soupçonné le pouvoir de la toile d’araignée géante si Brian ne lui avait pas montré son effet dévastateur face à une armée de dragons.

 

« Ton dragon d’azur, par exemple, est une carte très forte. » reprit-il.

« Tu trouves ? »

« Oh, oui ! Il peut complètement chambouler le déroulement d’un combat. Il suffit de trouver les bons pouvoirs à lui apprendre... »

« Encore faut-il les avoir... »

« A force de travailler sur ton paquet tu réussiras à le rendre redoutable, tu verras. »

« Il n’est pas très efficace pourtant... J’ai beau changer les positions de tes créatures, tu trouves toujours un moyen de t’en sortir. »

« Ca ne marche pas bien contre moi parce que ma stratégie n’est pas centrée sur les combats... Essaie de jouer contre d’autres personnes ! »

« Je ne connais que toi... »

« Vraiment ? Comment tu as entendu parler de Dreamers ? »

« Par mon frère... »

« Eh bien voilà ! Tu as un adversaire tout prêt... et à domicile en plus ! »

 

Rachel haussa les épaules.

 

« Il ne voudra jamais jouer avec moi. On ne s’entend pas vraiment bien, tu sais. »

« Raison de plus ! Un frère ne peut pas résister à la tentation d’écraser sa soeur ! »

« Ouais, tu parles... »

« Demande-lui à genoux ! Il n’a pas un truc à se faire pardonner ? »

 

La jeune fille ne répondit pas. Même si la perspective ne l’enchantait pas vraiment, la suggestion de son acolyte la laissa pensive et, le soir même, elle alla frapper à la porte de son jeune frère. Un bougonnement lui parvint, entre des bruits de combats et une musique épique.

 

« Jason ? »

« Qu’est-ce que tu veux ?! »

« Une partie de Dreamers... ça te dirait ? »

« Contre toi ?! »

« Tu vois quelqu’un d’autre dans cette pièce ? »

 

Perplexe, le jeune garçon se tourna vers sa soeur, et ses yeux s’agrandirent aussitôt qu’il vit ce qu’elle tenait dans la main.

 

« Hé ! Tu m’as pris mes cartes ! »

« Mais non ! Ce sont les miennes... »

« Depuis quand tu as des cartes de Dreamers ?! »

« Depuis la semaine dernière... »

 

Incertain, Jason resta silencieux pendant quelques instants. Prise d’une soudaine inspiration, Rachel ajouta :

 

« Je les ai achetées exprès pour jouer avec toi. »

« Ouais, c’est ça, ricana le jeune garçon. Dis plutôt que tu les as achetées pour regarder les images. »

 

Rachel encaissa le coup sans ciller. Après un instant de silence, son frère reprit :

 

« J’ai pas envie de t’apprendre à jouer. »

« Je sais déjà jouer. Mais... je ne connais personne d’autre... alors je me dis que toi aussi, tu dois avoir du mal à trouver des gens pour jouer... »

 

Jason ne répondit pas.

 

« Et puis... je me suis dit que ça te ferait sûrement plaisir de m’écraser. »

« D’accord, c’est bon ! ronchonna le jeune garçon en soupirant abondamment. Si t’as tant envie que ça de perdre... »

 

Il fut décidé d’aller jouer dans la chambre de Rachel. Les deux adversaires s’installèrent chacun à un coin du bureau, mélangèrent leurs cartes, et se préparèrent à jouer leur premier tour. A la grande surprise de son aînée, Jason ne joua que des créatures en position agressive.

 

« Tu sais que tu n’as rien pour te défendre, là ? »

« Occupe-toi de tes affaires ! »

 

Ce fut à Rachel de commencer, et elle lança une première attaque contre le héros de son frère, qui encaissa sans broncher les blessures subséquentes. A son tour, il retourna toutes ses cartes en annonçant :

 

« J’attaque ton éleveuse de dragons ! »

 

Rachel prit le temps de lire les textes de chacun de ses assaillants, et comprit immédiatement la raison pour laquelle il les avait tous réservés à l’offensive. En effet, tous portaient un pouvoir qui multipliait les blessures infligées par leurs attaques, à la manière de son propre dragon d’été. Ainsi, la troupe de créatures relativement moyennes en temps normal manifestait tout à coup une puissance de frappe dévastatrice. N’ayant qu’une seule créature en position défensive, elle dut se résoudre à intercepter l’agresseur le plus virulent. Le reste des dégâts acheva en peu de temps son héroïne, qui dut pour survivre la délester de douze cartes de son paquet. On pouvait dire que ça partait mal.

 

Par la suite, la jeune fille n’eut aucune difficulté à saisir la stratégie de son frère. Il misait tout sur les attaques féroces, peu soucieux de faire des sacrifices en cours de route. Toutes ses cartes de pouvoirs handicapaient davantage l’adversaire dans les situations de combat, celle-ci ajoutant une faiblesse élémentaire aux défenseurs, celle-là permettant de traverser les points de combat pour s’attaquer directement aux cartes nourricières... Jason perdait la moitié de ses créatures à chaque attaque, mais Rachel en perdait encore davantage, sans compter les cartes de son paquet qui commençaient à se raréfier...

 

Le jeune garçon semblait beaucoup s’amuser.

 

« Tu peux abandonner, tu sais, brava-t-il. Ou sinon, tu peux attendre que je sorte siège interminable... »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« La carte de mon paquet qui va me permettre de gagner sans t’attaquer... »

 

Perplexe, Rachel se demanda subrepticement ce que pouvait bien faire cette carte. Mais elle estima qu’il était autrement plus urgent de rattraper son retard dans la situation présente. Cependant, elle n’entrevoyait pas de solution à son problème. Ses défenses ne résistaient pas longtemps et, si elle pouvait traverser librement les lignes non défendues de Jason, elle avait de toute façon moins de force de frappe que lui, ce qui la condamnait à perdre en premier. Non, ce qu’il lui fallait, c’était quelque chose qui puisse tout bonnement empêcher les créatures de son adversaire de l’attaquer, comme le faisait la toile d’araignée géante de Brian. Mais elle ne voyait rien, ni sur la table, ni dans sa main, qui puisse remplir cette fonction.

 

Jason lança une énième attaque qui causa la perte de quatre cartes supplémentaires. Rachel tira la première d’entre elles et la considéra avec surprise. Souvenir impérissable lui permettait, lorsqu’elle était défaussée, de sauver une des autres cartes défaussées au même moment. Son adversaire s’esclaffa :

 

« Pour ce que ça change... Cette carte se retrouvera dans ta défausse bien assez tôt ! »

 

La jeune fille prit néanmoins la peine d’examiner les trois cartes suivantes. L’oeuf de dragon était relativement sans intérêt à ce stade du jeu ; oubli des traditions lui permettrait de se débarrasser des pouvoirs spéciaux que Jason apprenait à ses cartes, mais ce n’était pas comme s’ils lui étaient indispensables. Et finalement, il y avait le dragon d’azur.

 

Ca ne marche pas bien contre moi parce que ma stratégie n’est pas centrée sur les combats...

 

Rachel fit courir ses yeux sur la table de jeu. Jason attaquait toujours en masse, aussi en opposant son dragon d’azur à l’assaillant le plus faible, elle pourrait tous les faire passer en position défensive. Or, si les créatures du jeune homme étaient très virulentes en mode agressif, en revanche la position défensive les rendait très faciles à détruire. Cela ferait donc échouer lamentablement l’offensive, se fracassant sur des défenses mieux armées. Il suffisait qu’elle joue le dragon au début du prochain tour, en position défensive. Son frère ne se douterait certainement pas du piège qu’elle lui tendait et, son armée décimée, il se retrouverait avec un sérieux désavantage.

 

La jeune fille glissa le dragon d‘azur dans sa main, et attendit la fin du tour pour le poser, face cachée, auprès de ses autres créatures, qu’elle tourna toutes en position défensive.

 

« Tu peux courir, mais pas te cacher ! annonça joyeusement Jason. Tout le monde t’attaque ! »

 

Rachel réfléchit longuement pour positionner ses défenseurs de la manière qui lui sembla la plus pertinente – c’est-à-dire d’après leurs points agressifs et non défensifs.

 

« Allez, s’impatienta son jeune frère. De toute façon tu ne fais que gagner du temps... »

 

C’est le moment.

 

« Grâce à ses deux cartes supplémentaires, ma créature face cachée apprend volte-face... Elle passe en position agressive, et... (Rachel révéla son dragon d’azur) toutes les autres créatures changent de position ! »

 

Jason leva un sourcil. Son regard alla du dragon à ses créatures, puis de ses créatures à celles de Rachel, puis à nouveau au dragon. Pas impressionné pour deux sous, il tourna toutes ses cartes de côté, tandis que sa soeur redressait les siennes, avant de déclarer :

 

« D’accord, si tu veux te la jouer comme ça... Mon nain mineur apprend le pouvoir que j’ai laissé face cachée... crevasse infranchissable ! »

« Qu’est-ce que c’est que ce truc, encore ? »

« Oh, un petit joker que je garde toujours de côté au cas où... Il met directement fin au combat, sans que les affrontements aient pu avoir lieu. »

« Ca veut dire que... nos créatures ne se battent pas ? »

« Non ! Elles rentrent toutes tranquillement à la maison, comme si rien ne s’était passé... »

 

Rachel se mordit les lèvres. Ce tournant contrariait dramatiquement ses projets. Puisque l’armée de Jason avait survécu, et qu’il était désormais au fait de ce que lui réservait sa grande soeur si jamais il l’attaquait avec toutes ses créatures à la fois, il lui suffirait d’en mettre la moitié en position défensive : ainsi, quoi que Rachel fasse, il réussirait toujours à l’attaquer avec une créature sur deux. Autrement dit, si elle ne gagnait pas ce tour-ci, elle était fichue.

 

Malheureusement, elle ne voyait absolument pas comment elle pourrait s’en sortir. Même avec toute sa puissance de frappe, elle ne pouvait pas épuiser le paquet de Jason. Le mieux qu’elle pouvait faire était encore d’éliminer ses créatures une par une, car elles ne valaient pas grand-chose en position défensive. Aussi, elle décida de gagner du temps en faisant combattre les petites créatures, et voir comment son frère allait réagir. Elle avança son dragon voyant. Avec son unique point en combat, il avait ce qu’il fallait pour venir à bout du gnome alchimiste, qui présentait une faiblesse face à son élément.

 

« Mon gnome alchimisteapprend et utilise prisme élémentairepour transformer sa faiblesse en plante.. »

« Tu t’accroches à tes créatures comme une carne ! »

« Dis plutôt que tu es dégoûtée parce que tu vas même pas arriver à m’en tuer une seule. »

 

Rachel soupira et décida d’utiliser le pouvoir de son voyant, qui troquait les dégâts de son attaque contre la possibilité de regarder les cartes nourricières de sa cible. Jason s’esclaffa à cette annonce, tant le coup lui paraissait futile. Sa soeur l’ignora et saisit les cartes concernées. Sans surprise, elles consistaient en d’autres créatures très agressives et en pouvoirs pour les rendre encore plus fortes. Néanmoins, la dernière carte retint son attention.

 

Siège interminable

« ...lorsque je fus défaussée, tous les joueurs furent contraints de défausser une carte de leur paquet pour chacune de leur créature qui se trouvait en position défensive... »

 

C’était la carte avec laquelle son frère l’avait menacée plus tôt. La carte de son paquet qui « allait lui permettre de gagner sans l’attaquer »... Alors, elle comprit pourquoi il avait dit cela. En effet, puisque Rachel maintenait une position défensive pour endiguer le flot de dégâts qui lui arrivait de façon ininterrompue dans la figure, il suffisait à Jason de réussir à se débarrasser de cette carte pour lui infliger des pertes supplémentaires sans lever le petit doigt. De même, elle entrevit aussitôt sa dernière chance de victoire. Suite à l’arrivée impromptue de son dragon d’azur, toutes les créatures de Jason étaient maintenant en position défensive. Si elle parvenait à lui faire défausser siège interminableavant la fin du tour, il était cuit. Cela expliquait pourquoi il préférait sauver une créature insignifiante plutôt que de défausser une carte.

 

Pendant que son frère s’impatientait, tapant nerveusement du pied par terre, la jeune fille se lança dans des calculs d’apothicaire afin de réussir son coup. Siège interminableétait en deuxième position, il fallait donc infliger au moins trois blessures au gnome d’un seul coup. La seule de ses créatures qui était en mesure de faire cela était son dragonnet attrape-rêves. Cependant, celui-ci absorbait les cartes qu’il faisait perdre à sa cible, au lieu de les défausser, ce qui ferait que siège interminablese retrouverait dans ses propres cartes nourricières. Elle pouvait se débrouiller pour lui faire défausser sa carte nourricière la plus haute, il fallait donc que siège interminablesoit au haut de la pile. Autrement dit, il fallait réussir à infliger au gnome exactementtrois blessures – or le dragonnet avait quatre points. Rachel chercha une solution, et finit par la trouver. Mais pour cela, elle aurait besoin de l’aide de son frère.

 

« Ma dresseuse de dragonsutilise son pouvoir épuisementsur ton gnome. Si ça marche, tu ne pourras pas le faire changer de position, ni réallouer ses cartes au début du prochain tour. »

« T’as vraiment rien compris, toi, ricana Jason. T’as pas vu que je pouvais rendre mes créatures résistantes à tes attaques mentales ?! »

« Tu fais ce que tu veux... »

 

D’un geste désinvolte, le jeune homme fit les manipulations nécessaires pour faire échouer le sortilège de Rachel puis, n’ayant rien de plus à faire, passa son tour.

 

« Bien. J’attaque maintenant ton gnome avec mon dragonnet attrape-rêves. »

« T’as pas fini d’essayer de gagner du temps ? J’aimerais bien finir ma partie de Blade of Destiny III. »

« Le gnome étant maintenant résistant aux attaques mentales, il ne subit que trois blessures au lieu de quatre – ce qui lui fait perdre son point, et permet à mon dragonnet de récupérer ses deux premières cartes. »

« Génial ! Tu as réussi à me buter un gnome à un point avec seulement trois créatures ! »

« Tu joues ? »

« Ben, je passe. »

« Alors, pour finir, mon dragonnet apprend son défaut, oubli. A la fin du tour, il devra défausser la dernière carte nourricière qu’il a acquise. »

« Bon, c’est bon maintenant ? »

« Oui. »

« Allez, défausse ta carte et finissons-en. »

 

Rachel eut un petit sourire. Elle tira siège interminable, et la posa sous les yeux éberlués de son frère. Celui-ci mit plusieurs secondes à réagir.

 

« C’est une blague, dit-il. C’est un coup de bol, tu l’as pas fait exprès ! »

« J’ai vu les cartes de ton gnome tout à l’heure donc, non, ce n’est pas un coup de chance. Je savais exactement ce que je faisais. »

 

Jason fit courir des yeux paniqués d’un bout à l’autre de la table de jeu. Il lisait la fin de la partie aussi bien que son adversaire : à cause de siège interminable, il devait jeter une bonne partie des cartes qui lui restaient. Rachel ayant alors plus de cartes dans son paquet que lui, il perdait subitement l’avantage qu’il avait conservé pendant toute la partie : l’initiative. Rachel pouvait maintenant jouer en premier et il lui suffisait, au lieu de se défendre, de lancer une ultime attaque qui serait fatale à son frère. Quoi qu’il fasse, il n’avait aucun moyen de se prémunir contre ce coup de grâce.

 

« Eh merde ! » s’écria-t-il en tapant violemment du poing sur la table.

 

La jeune fille fut envahie d’une douce euphorie, mélange de soulagement et de fierté. Elle avait réussi à surpasser son jeune frère dès leur première partie, en utilisant sa propre arrogance contre lui.

 

« Désolée, Jason. Ton paquet est très fort pourtant, j’ai bien cru que j’allais y rester. »

« T’as eu un coup de bol, c’est tout ! Je veux une revanche ! »

« Je croyais que tu ne voulais pas jouer contre moi... »

« Allez, tu vas te défiler parce que t’as eu un coup de chance, c’est ça ? »

 

Rachel rit de bon coeur.

 

« Non, je ne vais pas me défiler ! Je voulais jouer avec toi, alors je t’accorde ta revanche avec plaisir ! »

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